Pas d’arrêt à Paris cette année pour la version On Tour de la conférence annuelle des utilisateurs et clients de la solution Tableau. Qu’à cela ne tienne, Synaltic a envoyé son trio de choc assister à la version londonienne de l’événement le 6 et 7 juin derniers : les experts Tableau, Jonathan Trajkovic et Franck Nguyen et la pro du live-tweet, Hélène Trouvé ! Place maintenant au récit de l’IronViz Europe, « behind the scene » et bien plus, de Jonathan !
La semaine dernière a eu lieu la traditionnelle Tableau Conference On Tour à Londres. Ce fut l’occasion pour une partie de la #SynalTeam (Hélène « Bibiche » Trouvé, Franck « Chicken » Nguyen et Jonathan « Poulidor » Trajkovic) de se déplacer dans la capitale britannique afin de voir ce qu’il en est. Comme mes chers camarades l’ont déjà expliqué, il y avait plein de choses à voir : des keynotes, des sessions, des formations, des cafés, des smoothies… bref, moult animations et autres présentationsn dignes d’une grande kermesse des écoles à la sauce Tableau.
Des idées ou le syndrôme de la feuille blanche ?
Le cheminement pour arriver à construire un rendu avec Tableau n’a pas été de tout repos. En effet, plusieurs idées se sont succédées. La première était orientée saisons : créer une restitution parlant des 4 saisons en cherchant à montrer qu’elles avaient « bougé » au cours du temps, qu’elle ne sont finalement plus comme on les conçoit dans notre calendrier voire même qu’il n’y en a plus que 2 (hiver et été) quasiment comme dans un climat continental. Cette première piste s’avérait intéressant mais finalement dure à montrer et représenter. Les résultats des analyses n’étaient pas réellement probants.
Une seconde idée a alors émergé de ce néant : créer une frise chronologique des températures au Royaume-Uni !! Waouuuuh !! …… Bon, après avoir essayé, cela ne rendait absolument pas comme je l’espérait… De plus, la mise en forme étant très coûteuse en temps, cela était risqué de réaliser ce travail en 20 minutes le Jour J.
C’est alors qu’est arrivée la dernière idée salvatrice ! HALLELUJAH ! Réaliser un tableau de bord sur le réchauffement climatique ! Après l’annonce de Donald Trump sur le retrait des Etats-Unis des accords de Paris, c’était évident ! Le travail de fond à alors débuté : charger le fichier (ça, ça va), corriger les erreurs de qualité (ça aussi, ça va), créer un fichier shapefile complémentaire pour enrichir la carte (ça, ça va aussi), trouver une bonne histoire à raconter et une bonne présentation (ça, c’est plus dur…). En effet, le type de restitution a été plus complexe à déterminer.
Après avoir « joué » avec les données pour voir ce qu’il se trouvait à l’intérieur, une question est venue pointer le bout de son nez : comment présenter correctement et en même temps de manière pas trop classique des analyses sur le réchauffement climatique ? J’ai d’abord pensé à une « timeline » ou des « sparklines » mais c’était trop classique et peu lisible à mon goût. C’est alors qu’un souvenir m’est apparu comme un éclair dans le brouillard : pourquoi pas un « radar chart » ? Alors, oui, je sais, ce n’est pas considéré comme une bonne pratique de la datavisualisation… mais c’est possible lorsqu’on visualise des données temporelles. Finalement, le « radar chart » dans ce cas là se positionne comme une représentation circulaire de séries temporelles comme… comme ? COMME ? … LES PENDULES !!
Eh oui, nous avons l’habitude de regarder l’heure sur des montres ? Alors pourquoi pas présenter de l’information sur un axe temporel cyclique ? Dans ce cas, les mois correspondent aux heures de bonnes vieilles horloges ! De plus ce type de présentation à déjà été utilisé dans nombre de visualisations.
L’idée étant là, il fallait dorénavant la réaliser et surtout voir si cela était faisable en moins de 20 minutes ! Je ne vous cache pas que tout ceci a nécessité un peu d’entraînement… En effet, réaliser les calculs nécessaires, basés sur des formules de trigonométrie, sans se tromper et en peu de temps… je me suis un peu entraîné !! 🙂 Pour être complètement transparent, ce graphique était la partie la plus importante du tableau de bord, il ne fallait donc pas la manquer. Et jusqu’à moins de 3 heures avant le grand moment, je n’arrivais pas à faire le tableau de bord complet en moins de 20 minutes…
C’est alors qu’une révélation m’est apparue et je me suis dit : « Mais pourquoi fais-tu les calculs trigonométriques de cette façon ? GROS BETA ! Factorise ton calcul et tu n’auras pas à répéter 12 fois le même champ ! » Je pense que cette petite révélation m’a permis de gagner quelques précieuses minutes et ainsi de réaliser correctement la mise en forme ainsi que le nettoyage des infobulles.
Mais qu’est-ce que c’est-il donc que ce tableau de bord ?
C’est ainsi que le 07 juin 2017 à 15h00 (heure française), j’ai réalisé le tableau de bord ci-dessous. Il se décompose en 2 grande parties : la 1ère partie (à gauche) présente des données décrivant les saisons, ainsi que les différentes stations. La mesure principale présentée est la température moyenne sur une période dûment choisie par l’utilisateur. On peut par exemple remarquer qu’il a fait en moyenne 14,6°C l’été au Royaume-Uni (waouh, quelle chaleur…), qu’il fait généralement plus chaud dans le sud du Royaume-Uni, de même dans les lieux urbanisés… La 2e partie de cette 1ère partie (vous suivez ?!) présente pour chaque année la différence en °C par rapport la première année. On remarque aisément que cela ne cesse d’augmenter, la courbe de tendance étant là pour faciliter l’analyse.
La 2e partie du tableau de bord se trouvant à droite est constituée de 2 graphiques. Tout d’abord, le « radar chart » qui montre telle une horloge l’évolution des températures selon les 12 mois de l’année sur 100 ans. Dans ce cas là la couleur représente la différence en °C par rapport à la première année. On voit d’ailleurs clairement que plus on s’éloigne du centre plus on devient orange donc chaud. L’analyse de ce graphique pouvant être difficile, un surligneur est disponible afin de voir où se positionne une année en particulier. Si on choisit par exemple 2015, on s’aperçoit que le printemps et l’été ont plutôt été moins chaud qu’en 1917 mais qu’en revanche l’automne et l’hiver ont été plus chauds et tout particulièrement les mois de novembre et de décembre. Enfin, la 2e partie de cette 2e partie présente l’écart en °C entre la dernière année et la première année de la période choisie par l’utilisateur. Ce « compteur » essaie, en un clin d’œil, de montrer que oui, en effet, il y a du réchauffement climatique (ou en tout cas qu’on peut être à même de se poser la question…).
Même si le sort de ce concours n’a pas été à mon avantage, cela a été, comme la première fois en 2014, une expérience vraiement intéressante et enrichissante. Par rapport à Seattle en 2014, je suis arrivé avec l’optique d’essayer de me dépasser et ne pas être trop frileux. Le défi a donc été de réaliser un tableau de bord complet comptant un « radar chart » en moins de 20 minutes. Et je suis personnellement ravi d’avoir réussi à tout construire et mettre en forme dans le temps imparti ! 🙂
J’espère que cette visualisation vous plaira autant que ce que je me suis amusé à la réaliser !
Jonathan « Poulidor » Trajkovic
Cet article a été publié pour la première fois sur Tips & Viz et reproduit ici avec l’aimable autorisation de l’auteur.
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