Il y a quelques mois j’ai eu à faire une présentation sur la vulgarisation du cloud et notre approche en la matière pour gérer les données de nos clients dans le cadre de leurs projets.
J’ai fait, à cette occasion, la connaissance de Laurent Vergerolle, président du GwadaLUG. Ce jour-là, il a rappelé que la compatibilité était tellement loin de l’interopérabilité ! Depuis, j’ai eu une longue réflexion quant à l’interopérabilité à l’heure du cloud, des applications server less, ou plus largement des applications en SAAS, et surtout de l’infrastructure en mode IAAS.
Synaltic est aujourd’hui partenaire AWS et nous collaborons également avec Google Cloud Platform pour certains clients. Talend a sorti son offre cloud, tout comme Tableau du reste. Pour ce qui est d’AWS, Synaltic accompagne par exemple Euronext.
Définition
Pour l’Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres l’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d’accès ou de mise en œuvre.

La petite histoire
Le développement des applications et services en ligne n’a pas donné lieu à une recherche de standardisation dès les premières années ! Aujourd’hui, qui s’inquiète que des données sur ses propres clients et sa propre activité soient par exemple hébergées chez Salesforce ? – quand on voit leur succès, on peut clairement se demander à quel point leurs clients ont des craintes vis à vis du Cloud.
Approche multi-cloud
Le SAAS va vite laisser place àl ‘IAAS. Ce dernier a certainement plus contribué au caractère intrinsèque du Cloud : l’informatique à la demande. Pour sûr, avec son développement une recherche de standardisation va naître, comme ce fut le cas avec le projet Apache JClouds, un framework qui facilite l’abstraction des fournisseurs de cloud et dont la première version date de juin 2011. Finalement, cette approche multi-cloud reste un préoccupation première ! Il existe un certain nombre de projets facilitant cette approche : LibCloud, Libretto, Pkgcloud, Fog et Terraform d’Hashicorp a conquis le plus grand nombre.
Standardisation
Avec la percée d’AWS, et les besoins en infrastructure qui vont commencer à apparaître, les industriels et les organisations utilisatrices signent l’Open Cloud Manifesto en 2009. Mais la vraie standardisation va venir avec Openstack qui voit le jour autour de 2010. La Nasa milite pour un cloud ouvert et c’est en collaboration avec Rackspace que le projet sera lancé. En 10 ans le projet connaît une certaine croissance. Même s’il ne pèse que très peu face aux chiffres des AWS, Google Cloud, et autre Microsoft Azur, il constitue le socle d’un grand nombre d’acteurs du Cloud ! Par exemple OVH, qui devient une vraie alternative crédible face aux mastodontes.
Vendor Lock-in
Embrasser une offre d’un éditeur logiciel, on sait faire ! Faire confiance à un fournisseur de matériels on sait aussi faire ! Confier son infrastructure à un tiers en infogérance on l’a fait ! Adopter des applications en SAAS, c’est fait aussi ! Confier aussi bien la couche logicielle que la couche infrastructure au même acteur… On peut le faire !
Réversibilité
La question du “vendor lock-in” demeurera une vraie interrogation. Nous pensons chez Synaltic que les clients doivent se poser la question de la réversibilité, même si la mise en oeuvre ne sera pas une mince affaire. De la même manière que l’on pense un plan de reprise d’activité, un plan de reprise après incident… on est en droit de s’interroger quant à comment changer de fournisseur. Et l’on devrait même attendre la portabilité face aux services hébergés.
L’open source comme standard
Et bien le revoilà ce fameux open source après avoir mis tout le monde d’accord : aucun nouveau projet informatique ne se fait sans open source, aucun éditeur ne développe un produit en écartant l’open source !
A notre humble avis si une organisation doit embrasser une approche cloud, il serait opportun de considérer des solutions open source ! Soit on choisit une version hébergée de la solution portée par un fournisseur de cloud, soit on peut l’héberger chez lui ! En tout cas, il sera beaucoup plus simple de quitter un fournisseur pour un autre si on a la maîtrise de cette solution ! En plus, en choisissant une version open source, la feuille de route sera mieux identifiée que celle du fournisseur de cloud.
Loin de nous l’idée de vous dissuader d’exploiter un service hébergé propre et proposé par un fournisseur de cloud en particulier ! Les raisons pour lesquelles vous choisissiez un acteur, un éditeur, une solution… ce sont ces mêmes raisons qui doivent guider votre choix. Simplement, désormais la question de la réversibilité prendra une place toute importante.
Conteneurisation et orchestrateur ou Kubernetes comme norme d’interopérabilité
Bien que poussé au tout départ par Google, Kubernetes devient un standard de fait. En particulier parce que Red Hat, Huawei, Microsoft… sont nombreux à avoir rejoint le projet.

Portabilité, interopérabilité, cloud et gestion de données
Face à un projet de gestion de données de type Data Warehouse, Data Lake, MDM, DMP… le cloud apporte de la flexibilité et une vraie rapidité de mise en oeuvre, ne serait-ce que vis à vis des délais d’achat, de livraison, d’installation de l’infrastructure, des achats de licences… Pour nous il sera question de vous aider à choisir entre un service hébergé et une solution open source qui constituent un premier pas dans votre démarche de réversibilité et une stratégie d’interopérabilité. Un critère important est le coût ! Les solutions proposées répondent forcément à des impératifs de budgétisation et de prédictibilité (autant que possible) des coûts.
Aujourd’hui, nous sommes convaincus que s’appuyer sur Kubernetes, que containeriser la solution proposée, permet de garder la main quant à sa stratégie d’hébergement : cloud, on premise, multi-cloud, cloud & on prem ! Couplé à cette vision, vos projets de gestion de données trouvent immédiatement portabilité, modularisation, mises à jour régulières (livraison continue), fort niveau de service (SLA, haute disponibilité, réplication…), sécurisation (sécurité réseau, chiffrement des données…) !
Kubernetes offre une nouvelle manière de voir le cloud et rassure grandement quant à l’interopérabilité !